Congrès PDCVR St-Maurice

PDCVR – Congrès de St-Maurice – 2009-09-28
Allocution de Jean-Jacques Rey-Bellet, a. Conseiller d’Etat
 
(Salutations)
J’éprouve un plaisir tout spécial à vous saluer dans mon fief de St-Maurice, où l’on ne martyrise plus personne depuis 17 siècles !
Tout est difficile pour moi ce soir : entendre parler de soi chez soi, et me limiter à 8 minutes alors que je voudrais vous parler des heures de l’extraordinaire expérience que vous m’avez offerte et des enjeux à venir.
Mais le chiffre 8, qui a la forme d’un sablier debout, est le signe de l’infini lorsqu’on le couche : le temps ne s’écoule plus dans un sablier horizontal, j’ai donc tout le temps devant moi !
Pour économiser le vôtre puisque je suis d’origine val-d’illienne, j’ai 3 mots à vous dire : un merci, un voilà, un avenir.
 
Un MERCI d’abord, pour les propos de ce soir, et pour tout ce que vous m’avez donné durant mes mandats, à commencer par les mandats eux-mêmes ! Merci à chacune et chacun de vous, amis démocrates-chrétiens engagés comme moi depuis 1966 ou depuis moins longtemps.
Merci à Eddy Duc qui fut notre messie après les mais et les si de 1997. Merci à Raphy Coutaz, notre archange guérisseur jusqu’à ce soir ; nous fêterons Saint Raphaël demain, il a bien mérité que sa fête commence déjà ce soir ! Merci à Jean-Paul Duroux, si différent et si proche de moi, dont l’apport constant et désintéressé à la cause démocrate-chrétienne mériterait une statue… A travers eux trois, merci également aux membres de leurs comités.
Merci aux Jeunesses où j’ai forgé mon engagement et qui continuent avec brio pour tant d’autres, aux membres du PDC agaunois et du district de St-Maurice, aux 4 districts du Bas-Valais qui m’ont accordé une large confiance le 19 décembre 1996 à Collombey, à mes collègues députés, puis conseillers d’Etat : en particulier Willy, Jean-Michel et tout spécialement Jean-René, mon jeune compagnon de route durant ces 12 ans, à ma famille enfin, à Christiane et Frédéric qui ont accepté de me partager avec le Valais.
Et merci à l’Orchestre du Collège qui me fait tant d’émotion, et à Dario Maldonado qui m’a rendu immortel en créant une pièce musicale en mon honneur !
 
Un VOILA ensuite, voilà 12 ans passés au Gouvernement de notre République et Canton. Les grands enjeux politiques et les faits, vous les connaissez, les détails de mon bilan figurent sur mon site www.jjrb.ch Je me contenterai dès lors de quelques chiffres.
3 ans de présidence et 3 ans de vice-présidence ont couvert la moitié de ces 12 ans. J’ai reçu 187’777 voix et quelques insultes en 4 scrutins, traité avec mes collègues 75’000 objets en 700 séances, reçu 27 ambassadeurs et 4 consuls, rencontré le Pape et 25 gouvernements d’autres cantons, félicité 26 centenaires. J’ai dirigé et bénéficié de 560 collaborateurs en moyenne, investi 3,8 milliards, adopté 235 projets de défenses contre les dangers naturels, traité de 9 lois, 8 ordonnances, 5 règlements, 23 arrêtés et, ma grande fierté, présenté 117 décisions au Grand Conseil toutes couronnées de succès. J’ai répondu à 713 interventions parlementaires déposées à parts quasi égales en matière de transports, d’équipements et d’environnement.
Je n’aborderai pas ici les grands thèmes traités par le Gouvernement in corpore. En bref, j’ai vécu des centaines de moments forts au service du Valais grâce à vous !
 
Un AVENIR enfin. Cet avenir, je le souhaite radieux et dynamique au PDCVR et au Valais ! Au cours de ces 12 ans, j’ai eu souvent l’occasion de vous dire mes sentiments face aux difficultés du présent et de l’avenir. Ils n’ont pas changé et je les résume en flashes, de Saillon 1998 à Sembrancher 2008 en passant par Fully, Liddes, Sion, Savièse, Sierre, Vissoie ou encore Le Châble.
 
 • Dans les difficultés, il faut se méfier de 2 dangers : l’immobilisme et l’agitation. Pour agir, une qualité est nécessaire entre toutes : le courage.
 • Le PDC a besoin d’unité, le Conseil d’Etat et le Grand Conseil aussi, pour avancer avec force et sérénité : le courage fait les vainqueurs, la concorde fait les invincibles.
 • L’union est de plus en plus essentielle, existentielle : une seule fente suffit pour couler un bateau.
 • Faute d’union, à cause de l’insistance des égoïsmes, on ne ressent plus ce qu’est le bien commun.
 • Sans esprit communautaire, pas de résultats durables. Or les médias privilégient les individus, les grandes gueules…
 • Au lieu du souci du futur, c’est le souci du futile qui envahit notre société : le futile nous prend aux tripes, alors que le futur doit interpeller notre intelligence et notre conscience.
 • La vue de l’ensemble est essentielle. Il faut en appeler d’urgence à l’unité de l’homme, unité intérieure et unité d’action, comme à celle de l’Etat. Cohérence, voilà le maître mot, cohérence de la pensée et de l’action.
 • Notre engagement doit être par principe non-totalitaire : ni tout à l’économie ni tout au social, ni tout à ceci ni tout à cela. Il doit être du juste milieu : non pas à la moyenne arithmétique, mais à la juste mesure.
 • On peut être à la fois conservateur et progressiste, on peut être démocrate et social : ce sont les valeurs chrétiennes du C qui font le trait d’union…
 • Dans notre slogan Différents Et Unis, les 3 mots sont importants. Le ET n’est pas un MAIS, la différence bien comprise est une richesse, pas un frein.
 
Dégagées des jeux de mots dont j’aimais les accompagner pour capter l’attention, ces quelques phrases disent à la fois les dangers de l’avenir et mes vœux pour les surmonter. Au sujet de la politique source de joie et d’espérance, de fidélité et d’amitié, bâtisseuse de ponts, tant d’autres choses positives mériteraient d’être dites ou redites : mais les 8 minutes sont dépassées, le sablier s’est redressé…
 
Alors, à celles et ceux qui poursuivent activement l’œuvre, en particulier à Maurice et Jacques aux prénoms si évocateurs à St-Maurice et pour Jean-Jacques, à nos parlementaires cantonaux et nationaux, à Christophe notre national-président, je souhaite de fonder leur action sur les 3 C : courage, concorde, cohérence, sous le signe des valeurs C, dans la juste mesure, pour le bien commun et avec joie.
 
A celui qui va succéder à l’archange Raphaël, et qui pourrait porter le prénom d’un autre archange encore plus grand, je souhaite bonne route sur le chemin difficile des succès sans cesse à renouveler.
 
Chers amis, hier 27 septembre jour de mon anniversaire, je suis allé voter avec mon fils Frédéric qui pouvait le faire pour la 1e fois : ma carrière n’a pas pris fin le 30 avril, elle est repartie à sa plus belle case, avec les jeunes et les moins jeunes, à la case de citoyen. A vous toutes et tous, à chacune et chacun va ma gratitude pour votre soutien et votre amitié. Ma dernière demande et mon plus beau cadeau : pouvoir continuer à bénéficier de votre amitié.
 
Vive le PDC du Valais romand, vive le Valais !